
Airbus s’inspire du vol en formation des oies sauvages !
Une innovation remarquable qui nous interpelle particulièrement. Ce vol d’oie sauvage est un modèle d’intelligence collective, de pragmatisme. Qu’un industriel puissant et innovant s’inscrive dans une innovation inspirée par la nature nous réjouit.
L’avionneur européen a développé la technique du vol en V pour l’adapter aux appareils commerciaux. Objectif : réaliser des économies substantielles de carburant.
Par Guy Dutheil – Le Monde
Un Airbus A320 de la compagnie Delta Airlines décolle de l’aéroport JFK de New York, le 24 août.
A l’occasion du Salon de l’aéronautique de Dubaï, Airbus a dévoilé, lundi 18 novembre, une nouvelle technique de vol capable de générer des économies substantielles de carburant. Baptisée Fello’fly, elle est inspirée du vol en formation des oies sauvages. Pour effectuer leur migration sur des milliers de kilomètres, ces volatiles ont adopté une formation en V renversé. Un dispositif qui leur permet d’économiser leurs efforts.
En effet, les battements d’aile de l’oiseau leader créent des tourbillons qui facilitent la pénétration dans l’air de ceux qui l’escortent. L’avionneur européen a développé cette technique pour l’adapter aux vols des avions commerciaux. « En volant près du tourbillon créé en bout d’aile par l’appareil leader, l’air est accéléré et crée une puissance qui permet à l’avion suiveur, l’ailier, d’aller à la même vitesse en réduisant sa puissance moteur, ce qui génère une importante économie de consommation de carburant », explique Sandra Bour Schaeffer, directrice de la division démonstration du groupe.
Première démonstration commerciale dès 2021
Selon les tests effectués par Airbus, l’économie en kérosène est de 5 % à 10 % par vol en formation si les appareils s’escortent à trois kilomètres de distance. Une performance supérieure à l’économie de carburant (de 3 % à 4 % seulement) obtenue par l’installation, depuis près de sept ans, de winglets (ailettes recourbées) aux extrémités des ailes des avions commerciaux. Deux compagnies aériennes, dont une française, sont partenaires d’Airbus pour tester la mise en œuvre du vol en V, mais d’autres sont également intéressées, fait savoir l’avionneur européen.
Outre une consommation fortement réduite, principalement sur les vols transcontinentaux, le vol en V ne nécessitera qu’une simple mise à jour des calculateurs des avions, explique Airbus, qui prévoit une première démonstration commerciale dès 2021. Le groupe met au point une application qui permettra aux appareils de s’appairer pour effectuer ces vols en formation. Toutefois, pour entrer en service, le vol en V devra obtenir l’agrément des compagnies, du contrôle aérien, mais aussi du régulateur. En effet, la réglementation actuelle oblige les avions à voler à une distance supérieure aux trois kilomètres préconisés par Airbus.
Et pour aller plus loin, retrouver notre dernier article de blog sur le sujet.
Sur un vol d’oies sauvages … et du leadership
Avez-vous remarqué par une chaude journée d’automne, alors que la nature pare la campagne de couleurs flamboyantes ou, par un petit matin de printemps ou la vie bruisse dans l’espoir d’un bel été. Avez vous levé les yeux vers le ciel là-haut, très haut dans l’azur, avez vous remarqué le vol en «V» d’une formation d’oies sauvages ?
Quittons le sol, élevons-nous au-dessus des vallées, au dessus des sommets de neige couronnés, approchons-nous discrètement de ces grands voiliers des airs et tentons de comprendre pourquoi s’est constitué cette figure quasi géométrique qui se forme et se reforme au gré des vents.
Le leader, en tête, montre la direction, chois et prévoit les courants favorables, et bat l’air vigoureusement créant des ondes d’énergie porteuse. Les deux équipiers, légèrement en retrait, reprennent et amplifient ces ondes, qui sont transmises à leur tour aux deux équipiers suivants, et ainsi de suite jusqu’aux éléments qui ferment le vol, et qui n’ont pratiquement qu’à se laisser porter par les ondes qui entrent en résonance. Chacun bénéficie, suivant sa position, de la facilité créée par le groupe.
HONC ! s’écrie le leader en signe d’encouragement, HONC, HONC ! répond en cœur la formation, marquant ainsi son plein accord avec la direction prise et exprimant sa gratitude auprès de celui qui les guide. Fou celui qui tente de s’écarter de la formation. Il ressent de suite la résistance de l’air devenue considérable, puisqu’il ne bénéficie plus des ondes émises par chacun des éléments qui le précédent, qu’il ne pourra pas aller bien loin. Bien vite, il regagne sa place dans la formation ou toutes les ailes concourent à la réalisation des objectifs clairs que chacun a acceptés : atteindre une contrée ou le climat est plus supportable, en fonction de la période de l’année. Toute erreur d’appréciation serait fatale. Si la formation n’atteint pas ses objectifs, le froid des steppes battues par le vent glacé ou les fournaises des savanes brulées par le soleil auront tôt fait de les anéantir.
Bien sur les rôles de chacun ne sont pas figés. Il arrive qu’un des oiseaux, à la place qu’il occupe, s’épuise plus vite que ses coéquipiers. Alors il bascule sur l’aile et entame un virage qui le conduit au bout du peloton ou il pourra bénéficier d’un repos bien mérité, porté par les battements d’ailes des précédents qu’il avait jusque la conduit. Il n’y a la rien d’extraordinaire. Simplement, l’équipier, immédiatement en retrait, prend alors sa place. De l’acceptation de tous dépend la survie de chacun. Celui qui s’est mis provisoirement en arrière plan, remontera ensuite peu à peu, de place en place, jusqu’à regagner et dépasser, celle qu’il avait volontairement cédée. Chacun goûte ainsi à toutes les responsabilités, comprend quelles sont les difficultés, les joies, les peines de chaque rôle, et ainsi s’entame une ronde des positions qui conduit à une confiance mutuelle absolue, et à une cohésion de groupe qui mène immanquablement à la réalisation des objectifs de chacun.
Il arrive qu’une oie blessée ne puisse suivre. Alors elle quitte le groupe et descend. Immédiatement, deux autres oies quittent le groupe et descendent avec elle. Elles resteront au sol, avec leur camarade, pour la protéger et l’assister, jusqu’à ce que l’oie puisse repartir ou expire. Les oies restantes rejoindront alors une autre formation, ou elles entameront la suite de leur périple, pour la réalisation de leurs objectifs en communion avec le nouveau groupe.
La nature a des grandeurs qui forcent le respect. Puissions-nous avoir cette sagesse dans toutes nos entreprises.
Source inconnue…
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