S’exiler
Partir pour une vie meilleure, poussé par le désespoir, la peur ou la faim.
L’exil est toujours une déchirure avec au cœur la nostalgie de la terre natale, de ceux qu’on a laissés au pays. La mélancolie qui surgit au détour du souvenir d’un parfum dans le jardin, de la caresse d’une main affectueuse. Le pays d’origine prend des formes diverses dans l’imaginaire et les exilés ont tous dans un coin de leur tête un pays de cocagne qu’ils font leur et qui fait leurre. La génération suivante a souvent hâte de mettre un terme a cet écartèlement et met fin brutalement aux souvenirs, regrets et mélancolies pour « s’adapter » voire se sur-adapter au risque de perdre la richesse de l’appartenance à deux cultures, deux langues, deux visions du monde.
Mais un jour, lors d’une crise que l’existence ne manque pas de nous présenter, le besoin de se reconnecter à ses racines se fait jour. Le besoin de la rencontre avec ce pays des parents se fait jour et le voyage à l’envers se fait. Que d’émotions à la rencontre des lieux si souvent évoqués par l’ancien, ou des personnes laissées il y a tant d’années. La complétude a lieu ; en effet je ne suis plus incomplet, j’ai retrouvé la part manquante.
Je peux revenir au pays riche de cette rencontre, de cette histoire singulière.
D’autres, moins chanceux, vont se retrouver dans une errance longue, douloureuse, incapables de recréer un foyer. De la rue, en habitat d’urgence, l’extrême exclusion conduit à un véritable « exil de soi ».
L’épreuve de l’exil concerne chacun d’entre nous dans un monde ou s’accélèrent les mutations, les changements, et le risque de la perte de sens et du morcellement. On peut avoir un foyer confortable, manger à sa faim mais se sentir étranger. Et un jour, comme pour les exiles géographiques, lors d’une crise, le besoin de se reconnecter à notre intériorité se fait urgence ! Comment sortir des rôles imposés et être soi, faire tomber les masques, pour retrouver l’énergie vitale et quitter l’exil. Quitter l’exil de soi c’est habiter son centre, être au clair avec son désir et oser l’affirmer ; c’est accepter sa vulnérabilité, accepter sa singularité et faire avec, du mieux que l’on peut. Sortir de l’exil c’est se réunifier et accepter toutes les parties de soi, l’ombre et la lumière, c’est réunir singularité et universalité, retourner à la maison et créer un foyer où brulera la lumière chaleureuse du sens et de l’identité une et entière.
Et vous, vous sentez – vous souvent étranger à ce qui vous entoure ?
Pensez vous qu’il existe un ailleurs plus chantant et plus satisfaisant ? Avez-vous imaginé que cet ailleurs est peut être en vous ?
Avez-vous parfois l’impression de vivre une vie factice ? que vous remplissez par des séances de shopping ou de voyages exotiques, ou d’addictions ?
MF Coach
Statue : Les Voyageurs – Bruno Catalano
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