
Pourquoi tant de haine ?
Chaque jour amène son lot de conflits, désaccords et autres mésententes, ce qui est tout à fait logique et normal. On ne peut pas être d’accord avec tout le monde ni dire amen à tout et tous.
Ce qui devient en revanche inquiétant, c’est la tournure immédiatement agressive des échanges et des réactions. Aujourd’hui les infos défilent à grande vitesse et, au milieu de faits avérés, se multiplient « fake news » et pseudo-solutions ! Dés qu’en réponse, vous émettez une objection, l’insulte n’est jamais bien loin et met fin à tout échange.
Cela illustre et amplifie la prédiction de la loi de Godwin : cette règle empirique formulée par Mike Godwin, au début de l’ère Internet et des premiers forums, stipule :
Plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1.
Au-delà du point Godwin :
Mais voilà qu’à présent, on glisse, ici ou là, de la réplique assassine à l’appel à l’assassinat.
Sauf que, du symbole au passage à l’acte, la différence est ténue pour un exalté! Qu’il soit solitaire ou noyé au milieu de manifestants ordinairement pacifiques. Pendre en effigie un leader est un classique, mais évoquer dans une émission à la télé sa décapitation est une innovation inquiétante.
Quelques enseignants encouragent des lycéens à piétiner des livres ! Avant de les brûler peut-être ? Comme dans l’autodafé initié par les nazis, place de l’Opéra à Berlin le 10 mai 1933 avec des dizaines de milliers de livres publiquement jetés au bûcher par des étudiants, des enseignants et des responsables du parti.
Dernièrement, deux élus ont reçu des balles de revolver accompagnées de menaces claires.
Emotion-réaction : le couple fatal !
Analyse, prise de recul, pas de côté, prise de hauteur… Plus on est hors de sa zone d’expertise, plus cela est nécessaire.
Les émotions issues du cerveau limbique nécessitent de refroidir en passant par le cortex, siège de l’analyse et de la réflexion.
Nous n’allons pas entrer dans la bataille des localisations cérébrales mais juste rappeler qu’il faut refroidir les émotions avant de s’exprimer et stopper le mécanisme émotion-réaction. Essayons donc : émotion-réflexion.
En commençant dans notre quotidien : essayons d’abord de comprendre l’autre, questionnons-le pour être sûr d’avoir cerné son intention ou la raison de son attitude, avant de jeter l’anathème ; soyons capable d’admettre qu’on a peut être tort, qu’on n’a pas envisagé tous les aspects du problème, qu’on est ignorant de certains domaines !
N’oublions pas que notre premier réflexe, face à tout interlocuteur mal connu, est de l’assimiler à une catégorie abstraite ou à un stéréotype simpliste. Cette réaction-réflexe résulte d’un auto-conditionnement inconscient et généralement inadapté à la réalité des relations humaines. C’est ce qu’a démontré le Prix Nobel D. Kahneman dans son livre “Système 1, Système 2”.
Ecoutons, questionnons, essayons de comprendre, sinon nous continuerons d’assister à ce triste spectacle de l’ensauvagement des relations.
Nos formations sur l’intelligence émotionnelle et les croyances sont des sources de réflexion et d’éclaircissement pour comprendre ce qui se joue en nous au contact d’événements nouveaux , ou de nouvelles rencontres : Ce qui nous agit, ce qui nous fait peur, ce qui nous met en mouvement, ce qui nous appartient et ce qui nous a été transmis, induit consciemment ou inconsciemment .
Devenir coach
Dans notre formation devenir coach : vous appréhenderez la notion d’expérience subjective. La réalité n’est pas la même pour tout le monde et chacun ne voit que ce qu’il peut, conditionné par sa culture son éducation, les messages qui lui ont été transmis, la société dans laquelle il est inséré, le milieu dans lequel il évolue etc ….un jour de pluie à Delhi n’a pas la même couleur, ni la même odeur ni le même sens qu’un jour de pluie à Dublin. La carte n’est pas le territoire ! Phrase empruntée à Alfred Korzybski, fondateur de la sémantique générale. La carte correspond à la représentation que l’on se fait du monde et le territoire est le monde tel qu’il est réellement. Chacun possède donc sa propre vision du monde et elle est différente d’un individu à l’autre. Un seul territoire mais une infinité de cartes. Notre carte est unique car elle est constituée de nombreux filtres personnels venant de notre éducation, nos valeurs, nos croyances, nos expériences etc…
Les conflits éclatent quand nous pensons que notre vision du monde correspond a celle de notre interlocuteur.
Pour devenir un coach, un accompagnateur du changement, un facilitateur, apprenons à écouter, à questionner, à reformuler et à découvrir les intentions positives qui s’expriment à travers le langage et les comportements et à aider notre « coaché » à ouvrir son champ des possibles et à mettre en place des stratégies gagnant/gagnant :
- Pour des relations apaisées, pro et perso,
- Pour nourrir l’interdépendance (relation de dépendance réciproque)
- Pour nourrir les belles valeurs dont nous avons tant besoin : respect de soi, de l’autre, du vivant en général.
- Pour laisser les passions tristes (peur, envie, défaitisme) et se relier aux passions joyeuses (volontarisme, optimisme, joie). Les passions de joie augmentent notre puissance d’agir alors que les passions tristes nous bloquent. (Le miracle Spinoza – Fréderic Lenoir) .
Alors pourquoi pas toute cette attention, cette écoute, ce soin, cette joie, cet amour ?
Les témoignages de nos stagiaires témoignent de cette prise de conscience, une transformation a eu lieu et leurs yeux brillent de cette conquête sur eux mêmes, d’avoir fait sauter quelques verrous qui les empêchaient de se déployer. C’est parfois infime, difficile à mettre en mots mais il y a un avant et un après ! Ça existe et c’est inoubliable.
Martine Fustino
Zoom sur l’intelligence Emotionnelle :
Développer son intelligence émotionnelle : 20 et 21 Novembre 2020
Prochaine session « Devenir Coach Professionnel » Certifié RNCP Niveau 6 (financement CPF possible) :
https://mailchi.mp/bbaab64361e9/formationdevenircoach