
« Que le plaisir du jeu reste supérieur à l’enjeu ! »
Marie Paule est arrivée en séance, éreintée, épuisée, prête à craquer et d’ailleurs les larmes ont surgi après dix minutes d’entretien.
En tant que chef de projet, sa charge de travail est considérable mais sa hiérarchie est « soutenante », ses collègues sympas dans l’ensemble et la mission avance positivement.
Simplement Marie Paule, tellement centrée sur les résultats et la satisfaction de chacun, a oublié un paramètre très important : le plaisir de faire.
Me sont alors revenues les paroles d’un arbitre, Alexandre Pereau-Niel, disant à ses joueurs « l’enjeu ne dépasse pas le jeu » ! Autrement dit : le plaisir du jeu doit rester supérieur à l’enjeu.
Dans le jeu, il y a un aspect agréable, un plaisir gratuit et la légèreté spontanée venue de l’enfance. Ces éléments, bien qu’éphémères, sont fondamentaux pour notre équilibre psychologique. C’est leur existence qui nous aide à supporter des efforts répétés et à encaisser la pression des enjeux.
Combien de fois, n’avons-nous pas entendu : « J’étais obnubilé par mes objectifs et le respect des délais au point de renoncer à célébrer avec mon équipe une étape réussie ou à souligner un succès intermédiaire ».
S’interdire toute pause, tout moment de satisfaction, tout instant de plaisir, c’est renoncer aux ressorts fondamentaux de l’efficacité d’une équipe. Tout ressourcement individuel, à commencer par le sien, a besoin d’émotions collectives et de moments de décompression !
Il n’y a jamais de temps perdu à rire avec d’autres. Ne culpabilisons pas pour ces courtes haltes où l’on peut lever la tête au-dessus du guidon. Sachons qu’il y a beaucoup plus de gens pressés que de vraies urgences !
S’enfermer dans sa mission conduit au surmenage puis à diverses désapprobations alors même que, consciemment ou non, nous recherchons désespérément la reconnaissance de nos propres efforts.
Finalement pour être réellement productif, il faut multiplier les micro-sujets de satisfaction, les menus plaisirs qui transforment toute journée de labeur en journée de vraie vie.
Inventons des moments de récréation collective, laissons vivre des échanges non professionnels, cessons d’avoir uniquement l’œil sur le calendrier et les « deadlines ». Ne croyons pas qu’un bon manager doit se flageller en étant perfectionniste à l’excès et exigeant en permanence.
Soyons sérieux sans nous prendre au sérieux et nous éviterons un diagnostic sombre de la part du médecin du travail !
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