Gare à la Dope…amine !
Avec modération
Au moment de prendre une décision et de s’engager vers un changement significatif, chacun se pose la question « vais-je dans la bonne direction ? Ou bien suis-je entrain de céder à une illusion, à une tentation éphémère » ?
Aucun choix n’est purement rationnel. Sans nous en rendre vraiment compte, nous sommes constamment sous influence. Et bien au delà de nos habituels déterminants socio économiques ou culturels, nous sommes d’abord attirés par le Plaisir ! Le plaisir procuré par différentes substances : sucre, tabac, alcool, parfois stupéfiant, tout autant que par celui apporté par diverses interactions sociales : reconnaissance professionnelle, nombreux « like » sur les réseaux sociaux, attirance sexuelle …
Disant cela il n’est pas question de bannir tous les petits plaisirs de la vie et de s’engager dans une vie d’ascèse !
Il faut seulement savoir combien le plaisir est prégnant dans nos vies. Pourtant, à peine satisfait, il disparait et suscite regrets, frustrations, ou manques. Pour le retrouver, il faudra augmenter la dose ou l’intensité du stimulant. Depuis l’Antiquité, les philosophes épicuriens, hédonistes, stoïciens ont disserté sur le plaisir et la vie bonne, la jouissance et le bonheur .
Sérotonine et dopamine
La nouveauté réside dans l’apport des neurosciences. Plaisir et bonheur ne sont pas du tout synonymes. Chacun a son aire cérébrale dédiée et ses mécanismes neurotransmetteurs spécifiques. Au plaisir la dopamine, au bonheur la sérotonine. A la première la fugacité, à la seconde une certaine durabilité. Autre différence : le plaisir peut conduire à l’addiction, alors que cette notion n’a pas de sens dans le cas du bonheur. Le plaisir est viscéral et solitaire, le bonheur est spirituel et plus ou moins collectif.
La difficulté dans notre société, c’est que tout entretient la confusion entre plaisir et bonheur à commencer par la publicité et le marketing. Abreuvés de représentations factices du bonheur ( ex : lagon polynésien, cocotiers et vahinés) nous prenons le risque de nous tromper, de faire de mauvais choix et de voguer vers des mirages.
Apprenons, dans notre société d’abondance matérielle, à nous méfier des allées trop droites et trop fleuries et des objets mythifiés par les stars. Car de doses minimes en overdoses, nous serons toujours en manque. Au contraire, choisissons l’allée un peu tortueuse, moins avenante, avec des creux et des bosses, des mauvaises herbes, quelques épreuves . A chaque pas délicat franchi, a chaque difficulté dépassée, nous augmenterons notre confiance et estime de nous même et stimulerons le circuit de la sérotonine, hormone du bien-être .
Le bonheur n’est jamais un surgissement immédiat. Il nait progressivement du sentiment de se sentir aligné, cohérent, congruent. Il est le fruit de la constance et de la capacité à se dépasser au prix parfois de prises de conscience douloureuses.
Le bon chemin est rarement celui qui semble le plus facile et presque jamais celui découvert en premier.
Le travail effectué avec un(e) coach aide à évaluer les alternatives, à mesurer le chemin déjà parcouru, à planifier les étapes suivantes, a retrouver et garder le cap ! Toutes démarches qui aident à tracer sa voie personnelle vers une forme de bonheur, vers d’avantage d’harmonie avec le monde et les personnes qui nous entourent.
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