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Le télé-travail, pour le meilleur et pour le pire

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ÀFemme portant un masque et travaillant sur son ordinateur cause de la pandémie mondiale de la Covid-19, environ 17 % de la population mondiale a dû télé-travailler durant l’année 2020, soit 557 millions de personnes. Comme beaucoup d’entre nous l’ont remarqué, le travail en distanciel apporte son lot d’avantages, mais des études ont aussi pu montrer ses différentes limites. Alors, après 2 années de télé-travail, pouvons-nous affirmer que celui-ci est efficace et bon pour le salarié ?

En ce qui concerne les avantages :

  • Nous pouvons rapidement remarquer un gain de productivité. Les collaborateurs n’ayant pas à effectuer le trajet « maison-travail » (qui représente en moyenne 80 minutes), ils bénéficient de plus de temps pour remplir à bien les tâches qui leur sont attribuées.
  • Il y a aussi une diminution notable du nombre d’arrêts maladie transmis par les salariés à leur entreprise. Les collaborateurs malades, mais en capacité d’effectuer leurs missions ne vont pas consulter de médecin, car ils savent qu’ils ne mettent pas en danger leurs collègues en se rendant sur site. Enfin, cette augmentation de la productivité s’explique par un lieu de travail plus calme chez soi que sur leur lieu de travail, le salarié étant pleinement concentré sur son poste.
  • Le télé-travail permet aussi aux collaborateurs d’avoir une meilleure gestion de leur vie personnelle. Ils ont plus de temps à se consacrer à leurs enfants, à leurs activités sportives, domestique et familiales. Cette conséquence ne signifie pas qu’ils travaillent moins, mais qu’ils passent moins de temps sur des choses inutiles (exemple : les transports). Cela apporte donc une plus grande satisfaction, un plus grand bien être pour le salarié, et un plus grand attachement de leur part envers leur entreprise, ce qui favorise leur fidélité.
  • Enfin, d’un point de vu économique et environnemental, le télé-travail apporte aussi de bonnes choses. Dans le premier cas, les entreprises ont pu réduire la taille de leurs bureaux, car moins de personnes étaient présentes sur site. Les actions de recrutement coûteuses ont aussi diminué, car les collaborateurs veulent rester dans une entreprise qui leur permet d’être en télé-travail. Et, évidemment, la diminution des trajets professionnels à permis aux salariés de limiter leur emprunte carbone. L’ADEME (Agence Française de la Transition Ecologique) estime « qu’un jour de télé-travail par semaine fait économiser 271 Kg/CO2 par an soit environ 1400 km en voiture ».

Nous pourrions donc en conclure que le télé-travail est un changement positifs pour l’Homme et l’environnement.

Mais ce serait sans compter les nombreuses inégalités que le télé-travail à mis en lumière :

  • 80 % des cadres et professions intellectuelles supérieures ont pu télé-travailler en 2020, contre 35% des employés et 7 % des ouvriers. Nous ne sommes pas tous égaux face à ce mode de fonctionnement, car le télé-travail est totalement incompatible avec certains métiers.
  • La question du genre est également impactée par le télé-travail révélant que 32 % des femmes souhaitent télé-travailler 5 jours par semaine, contre 23 % des hommes. Elles accordent plus d’importance au temps passé à emmener leurs enfants à l’école puis revenir télé-travailler, pour ensuite aller les chercher à l’heure de la sortie des classes, ce qui va évidemment avoir des répercussions sur leur évolution, leur augmentation et plus globalement leur carrière.
  • Plus étonnant, le fait que les télé-travailleurs obtenaient moins de promotions que les travailleurs sur site, car ils bénéficient de moins de visibilité devant leurs supérieurs.
  • Plus inquiétant, la souffrance psychologique provoquée par le télé-travail : durant une étude effectuée en France, 1/4 des télé-travailleurs sondés se disent plus anxieux en télé-travail, la moitié estime avoir vu leur charge de travail augmentée ( source : Étude Empreinte Humaine et OpinionWay sur l’état psychologique des salariés français) et 10 % d’entre eux sont en burn-out. En France, si nous rapportons ce chiffre sur le nombre total d’employés, cela représente 2 millions d’individus, presque le double qu’en 2020, à la même période.

Le télé-travail fait désormais partie de nos vies, avec ses inconvénients et ses bénéfices. En tant que nouvelle pratique, il est important de l’encadrer et de préserver la santé des télé-travailleurs. Ceci demande une réflexion de chaque écosystème.

Nous sommes à votre disposition si vous souhaitez en parler.

Source: Le Monde – Le télétravail nous rend-il vraiment plus efficaces ?