Elle court elle court l’émotion
Elle court, elle court l’émotion..
Elle nous agite, nous met en mouvement, nous bloque, nous serre la gorge, vrille le bide, fait pâlir, rougir, verdir, fait faire de la bile, rend nos mains moites, donne des frissons, la chair de poule, nous fait monter dans les tours ou rester pantois…saliver ou avoir la gorge sèche, frémir et frissonner, tomber en pamoison, s’extasier, avoir les larmes aux yeux, fondre de tendresse, être ivre de colère, être mort de honte, avoir le cœur qui se soulève ou qui se serre, avoir la bave aux lèvres… Elle nous rend fébrile, tremblant, excité, joyeux, dégouté, en colère …
Et pourtant quand on demande à un client ou à un ami : que ressentez vous ?, la première réponse est souvent« je ne sais pas, je pense que…. » etpensif, le hamster se remet a tourner dans sa cage.(Dr Serge Marquis – « On est foutu, on pense trop »). Nous sommes construits avec un corps, un cerveau et un cœur. Et nous sommes formatés : ne dit-on pas « il faut bien réfléchir avant d’agir ». Pourtant, bien avant notre cerveau rationnel, nos ressentis ont détecté ce qui nous touche vraiment. Ils sont le tableau de bord de nos vies, indiquant le niveau de nos jauges et les variations instantanées de nombreux paramètres.
« Le cerveau possède un système de régulation des émotions, l’amygdale, petite structure du cerveau limbique (le cerveau émotionnel). C’est elle qui détermine le bon usage des émotions. Par exemple, elle fait de nous des individus à l’écoute ou non, capables ou non de faire face aux désaccords avec les autres. Une amygdale très sensible nous rend hyperémotifs. Il existe un art d’utiliser ses émotions, c’est cela l’intelligence émotionnelle. Il convient de rendre les émotions intelligentes en agissant intelligemment face à elles ». Daniel Goleman, spécialiste américain du comportement.
Pour être totalement présent à soi et identifier la bonne voie, il faut utiliser tous nos sens et émotions concomitamment à l’usage de nos facultés réflexives. Problème : peu d’entre nous savent décoder les registres émotionnels, laissant libre cours au raisonnement pur, avec son storytelling et ses scénarios. Au risque d’être à côté de la plaque, de nous mentir inconsciemment, accumulant malaises et mal-être.
Cette aptitude à se connecter à ses émotions est peu valorisée dans l’éducation traditionnelle. Un enfant hypersensible sera qualifié d’instable ou anxieux.Dans l’entreprise, les critères d’appréciation en milieu professionnel, jusqu’à présent, ont éminemment privilégié la productivité à la sensibilité.
Pourtant, la force de l’entreprise d’aujourd’hui repose d’abord sur le développement de son intelligence collective. Mais sans intelligence émotionnelle, très peu d’intelligence collective.
Canaliser ses émotions dans son environnement professionnel, gérer celles des autres, tout en agissant rationnellement, c’est faire preuve d’Intelligence émotionnelle.
On pourrait aussi parler d’intelligence relationnelle en y intégrant une bonne perception – non verbale – des ressentis au cœur des équipes ou chez les clients, des appréhensions et motivations.
Que survienne un changement, même limité, une nouvelle façon de travailler… et les émotions les plus diverses ne manqueront pas de surgir. Que dire en cas d’évolutions majeures !
Seul un manager, conscient de ses propres contradictions et paradoxes, entrainé à la gestion des réactions au sein d’un groupe, saura les reconnaître et les canaliser.
Il deviendra alors un vrai leader, sans ego boursouflé, avec un cap et une vision, capable d’empathie, de compréhension, de compassion et capable de conduire son équipe à se dépasser et relever les défis qui se présentent.
Si vous souhaitez développer votre intelligence émotionnelle, rendez-vous pour 2 jours de formation les 15 et 16 octobre 2019 chez MF COACH. Contactez nous pour vous inscrire : 06 14 47 92 59 ou 06 61 39 02 12
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