Le monde professionnel est constamment en phase d’évolution. Ces dernières années, l’axe principal de mutation de cet environnement est la prise de conscience de la part des entreprises, de l’importance du bien-être au travail de leurs salariés. Déjà bien enclenchée, cette prise de conscience a encore du chemin à parcourir avant de représenter un mode de fonctionnement général, et non pas une exception. Cette QVT (qualité de vie au travail) est pourtant un indicateur important pour les entreprises ainsi que pour les employés. Du côté des sociétés, proposer un sentiment de bien-être dans la vie professionnelle de ses salariés lui permettra de faire diminuer son taux d’absentéisme (un collaborateur en bonne santé psychique aura une bien meilleure santé physique), son turnover (les employés ne verront pas l’intérêt de chercher un emploi ailleurs), et d’augmenter sa productivité. Pour les salariés, 61 % d’entre eux estiment que la QVT est plus importante que le salaire (étude réalisée par Wildgoose en 2017). Ils apprécient lorsqu’une entreprise tente de trouver des solutions qui leur permettront d’améliorer leur quotidien (du télé-travail la moitié de la semaine, des horaires flexibles, propositions d’activités sportives ou de toutes autres activités extra-professionnelles…). Il faut aussi prendre en compte que la force de recrutement (rapport de force entre les recruteurs et les recrutés) est en train de s’inverser. Les candidats ne sont plus prêts à tout pour plaire aux recruteurs, ils affirment leur volonté et leurs préférences professionnelles. Maintenant, ils intègrent une entreprise en fonction de leurs préférences, et non par obligation. Les directeurs ont donc tout intérêt à mettre en place une « marque employeur » qualitative, qui leur permettra d’attirer les meilleures recrues dans leur entreprise.
Cependant, le sujet du bien-être au travail est aussi « victime » de pratiques trompeuses. Tout comme le « Green Washing » ou le » Pink Washing », le « Happy Washing » est en train de gagner du terrain. Qu’est-ce que le Happy Washing ? C’est une pratique trompeuse qui consiste à donner l’illusion qu’une entreprise porte attention au bien-être au travail de ses salariés (en pratiquant un management transversal, en proposant du télé-travail, des horaires flexibles…), alors qu’il n’en est rien. L’entreprise va mettre plus de moyens dans des outils de communication et de marketing afin de propager cette image, plutôt que dans un réel changement de fonctionnement.
Sur le court terme, les entreprises peuvent trouver des bénéfices à pratiquer cet Happy Washing, car elles pourront attirer des personnes très qualifiées. Cependant, sur la durée, elle n’y gagnera pas grand-chose : perte de la motivation des collaborateurs, diminution de la productivité, mauvaise réputation, difficulté à recruter, augmentation du turn-over, des arrêts maladie…
Le Happy Washing est donc une « contre-façon » du management sain. Le fait d’installer une nouvelle machine à café dans la salle de pause ou un baby foot à la cafét, ne suffira pas à favoriser le bonheur au travail. En revanche, écouter activement ses collaborateurs, prendre en compte leurs considérations, les mettre dans les meilleures conditions possibles, fait partie intégrante d’un management moderne et intelligent.
Il ne sert donc à rien d’installer une illusion de bien-être au travail. Le mieux à faire pour une entreprise est de s’investir totalement dans son changement de fonctionnement. Mettre en place des mesures permettant réellement d’améliorer la qualité de vie au travail des salariés, afin qu’ils se sentent bien dans leur vie professionnelle. Pour qu’une démarche QVT fonctionne au sein d’une entreprise, il faut que la direction soit intimement convaincu des bienfaits de ces changements. Il faudra accepter les difficultés, le temps d’adaptation de chacun, les réticences, les inquiétudes… Ce changement sera compliqué à mettre en place dans les premiers moments, mais vous verrez tous les avantages qui en ressortiront par la suite. Enfin, la clé du succès de la mise en place de cette politique réside sur la confiance : les équipes et la direction doivent être soudées, persuadées qu’elles réaliseront leurs objectifs, ensemble.
Si vous souhaitez entamer cette démarche, notre équipe sera heureuse de vous accompagner pour bien baliser toutes les étapes nécessaires au déploiement des nouvelles pratiques à mettre en oeuvre et cultiver.