Accepter sa propre vulnérabilité est un premier pas vers la force intérieure.
Etre vulnérable c’est accepter ses peurs, ses doutes, ses blessures, ses fragilités. Alors que notre société valorise le fort, le vainqueur, le succès, les « winners » ! Comme il est difficile de se sentir simplement humain c’est-à-dire vulnérable : parfois peureux, parfois honteux, parfois blessé, affaibli par les accidents de la vie auxquels personne n’échappe .
Notre première blessure est celle de l’exil du paradis utérin, projetés nus et impuissants dans un monde froid où notre seul repère est la voix de notre mère et de notre père. Passer sa vie à essayer de réparer cette impuissance dans un mouvement volontaire pour tenter de s’affirmer, d’exister par rapport à l’autre est la voie de la toute –puissance, à laquelle , il faudra renoncer pour être VRAI !
S’ouvrir à ses émotions, dépasser ses peurs et ses hontes, c’est renoncer à vouloir toujours plus et à la perfection. C’est accepter d’être soi afin de pouvoir établir une relation authentique avec l’autre : créer du lien, faire ALLIANCE dans un espace créatif et générateur de transformation positive et joyeuse.
Créer ce lien et cette alliance est indispensable dans toutes les sphères de notre vie. C’est celui qui permettra au membre d’une équipe de s’ouvrir et d’oser dire (peurs – doutes – hontes) et qui d’une somme d’individus isolés, aussi talentueux soient-ils, fera un groupe motivé, animé par cette force invincible qu’est l’union vers un but commun.
Le leader, garant de l’authenticité des échanges, sait écouter, entendre et comprendre les doutes et les moments de déprime de ses collaborateurs. A l’écoute de sa musique intérieure, il sait écouter celle des autres pour produire une symphonie sans fausse-notes ni cacophonie. Il est un sponsor et un guide protecteur derrière lequel tout le monde se rallie pour aller de l’avant.
Une métaphore pour étayer :
Sur l’ile de Togo dans le Pacifique, quand un bébé nait, les femmes du village pratiquent un rituel avec la maman du bébé. Elles l’emmènent dans la forêt avec le bébé, s’assoient autour de ce bébé et de cet esprit qui vient tout juste d’arriver. A un moment donné, l’une d’elle émet un son musical. Une autre femme ajoute son propre son et ainsi de suite. Ainsi la communauté se livre à la création d’un chant pour ce bébé. Ce chant est absolument unique et seulement pour ce bébé. Au cours de la vie de l’enfant, lors de ses anniversaires les femmes se rassemblent et chantent ce chant. Si le bébé tombe malade ou si il commet une mauvaise action, au lieu de lui donner des médicaments ou de le punir, les femmes se réunissent autour de lui et chantent le chant pour rappeler à l’enfant qui il/elle est. Ainsi le chant devient le un moyen de soutenir cette personne tout au long de la progression de son chemin de vie et lorsqu’elle /il meurt, la communauté chante une dernière fois le chant , puis on ne le chantera plus jamais .
Reconnaître sa chanson c’est reconnaître son identité dans toutes ses composantes.
Et vous êtes vous sur de jouer la bonne partition c’est-à-dire la votre ?
De bien vous connaître et d’oser reconnaître votre vulnérabilité ?
Avez-vous envie de faire un pas vers plus d’authenticité ?
Réf :
Brene Brown : « le pouvoir de la vulnérabilité ».
Légendes du monde entier, peuple Himba .
Le voyage du héros : Robert Dilts et Stephen Gilligan, un éveil à soi-même.