La colère
La colère est une émotion et a priori, comme toute émotion, elle n’est ni bonne ni mauvaise.
Elle surgit lorsqu’une valeur est bafouée, un besoin ignoré ou devant une situation incompréhensible.
Au-delà du fait générateur de colère, des facteurs aggravant ou apaisant une situation donnée peuvent surgir. Ignorer une colère ou la faire taire à tous prix, c’est s’exposer, tôt ou tard, àsa résurgence sous des formes plus graves. Moins il y a de feedback, d’écoute, de clarification réciproque, plus la colère ira crescendo, au risque de se transformer en haine destructrice.
Destructrice pour celui qui la nourrit car elle le brule à l’intérieur comme pour celui qui en est l’objet et qui ne comprend pas ce qu’il a fait pour mériter cela
Dans toute organisation, la colère a besoin d’être entendue puis, surtout, correctement décodée.
Sinon c’est la crise ! La vraie !
Crise : un moment décisif
L’idéogramme chinois du mot crise signifie à la fois point de basculement et opportunité de changement.
Pour éviter une crise, ou la dénouer,il fautcommencer par un salutaire arrêt sur image. Il est nécessaire de chercher à comprendre,au-delà desdernières confrontations, quels enchainements, quels rapports de cause à effet ont produit pareilles tensions. Cette radiographie doit permettre de cerner les rationalités de chacun, lesenjeux directs ou indirects pour chaque partie, les logiques de l’honneur sous-jacentes… avant d’envisager les bases d’un nouveau pacte plus satisfaisant.
La démarche est, en elle-même, porteuse de désescalade et d’apaisement. Et ce nouveau contexte favorise la naissance d’un respect minimal entre tous, condition de tout autre pas en avant.
C’est la base la communication non violente (CNV).Les quatre clefs de la communication non violente sont :
Observation, observer sans jugement de valeur
Sentiment, exprimer son ressenti ; ses émotions
Besoin, exprimer son besoin, derrière chaque émotion se cache un besoin satisfait ou insatisfait,
Demande, exprimer une demande.
« Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs »
Cet aphorisme de Marshall Rosenberg, promoteur de la CNV, doit être le fondement de notre relation aux autres. Or, souvent notre éducation et nos conditionnements peuvent conduire à une mauvaise intercompréhension, au risque de frustrations multiples.
Martine
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